Sans tambour, ni trompette

Publié le par Mamzelle Snouc

Au départ, postuler dans ce centre était plutôt une manœuvre de fuite : je voulais bosser pas trop loin de chez moi, dans une bonne atmosphère, avec si possible un salaire décent. Mes deux vieilles copines qui me suivent depuis le début de ma carrière avaient fait le même choix, je n'étais pas plus bête qu'elles, j'ai fait pareil. CV remis à jour, belle lettre de motiv', un tailleur gris anthracite et des talons hauts, j'étais fin prête à croquer du DRH !!! Sauf que je suis tombée sur une relique du passé. Soixantaine peu glorieuse, voix chevrotante, fard à joue un peu trop visible et surtout cette faculté de meubler vingt minutes d'entretien de chiffres et de dates, voulant me prouver par A + B que sa boîte méritait mon attention. Manque de pot. C'était déjà cuit. J'étais déjà sous le charme des bâtiments désuets, des tableaux sur les murs et des petites quinze minutes qui me séparaient de ma maison. Elle a eu le coup de foudre pour mon sac à main en laine tricotée rouge et blanc. Nous avons signé le contrat en moins de quarante minutes. Et je l'ai eu mon poste de volante !

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article